mardi 2 janvier 2024

Da


Je suis le fils de Marie et le petit-fils de Da, écrit Dany Laferrière. Deux honnêtes femmes qui ont nourri pour moi les rêves les plus grandioses. Je ne saurais me contenter de miettes, je veux le gâteau tout entier. (Je suis fatigué, p. 48).

La plus grande de toutes les chances est d’avoir une grand-mère.


L’odeur du café, Le charme des après-midi sans fin, sont des récits d’enfance chez sa grand-mère Da, à Petit-Goâve. Deux ouvrages chauds pour allonger le temps du plaisir.


Dany Laferrière est un écrivain documentaire. Ses récits portent le titre de Journal, Chronique, Roman ou autre. Pour moi, c’est du pareil au même. Un texte raconte une histoire.


Je suis frappé par la cohérence de l’ensemble.


Le récit se tient au niveau de la rue. Je vois les lieux. Je devine les gens. Certaines anecdotes repassent. Elles sont les mêmes, peu importe l’angle du regard.


Dès que le récit monte vers les nuages, je suis largué.


Tout ce qu’il écrit s’est passé. Chez Gabriel Garcia Marquez, tout ce que je lis est imaginé.


Vrai ou pas n’a aucune importance. Le voyage mène ailleurs.


Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo est un ouvrage à deux vitesses. Dany Laferrière raconte son amitié nouvelle avec Mongo.


La première partie fait référence aux chroniques de l’écrivain à l’émission de Franco Nuovo, Dessine-moi un samedi, à la radio de Radio-Canada. Captivant.


La deuxième partie ne fait plus référence à ses chroniques. Pas captivant.


Dans Chronique de la dérive douce, il donne à Mongo une autre perspective. Ça commence à la page 70.


Ce qui nous emmène à une femme blanche et un homme noir. Le rapport de force est constant.


Dans les mots de l’écrivain, la Blanche est en haut. Le Noir est en bas. La distance se trouve dans les têtes et dans l’Histoire.


La Blanche est considérée comme supérieure au Noir mais le Blanc est supérieur à la Blanche, dit Dany Laferrière à Denise Bombardier, à l’émission En tête, le 8 novembre 1985. C’était le lendemain du lancement de son premier roman.


C’est pourquoi il ne peut rien se passer entre un Blanc et une Blanche. Le Nègre est considéré comme supérieur à la Négresse. Il ne peut rien se passer entre un Noir et une Négresse. C’est foutu. Mais au milieu, entre une Blanche et un Nègre, alors là, il y a toutes les possibilités.


Dans le lit de l’écrivain, le Noir est en haut.


Un stéréotype est une règle de trois. Des hommes modernes, un sujet et une perception.


Partout ailleurs, l’écrivain conquiert moult conquises blanches, asiatiques ou noires.


Il les domine toutes.


Seule Hoki, la photographe japonaise d’Eroshima, l’a viré.


La seule fois où l’écrivain est devenu gaga, c’est avec Vava.


En plein dans la jeunesse.




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