lundi 19 février 2024

Lecture sans mots


Un monsieur pragmatique est-il sensible aux symboles?

Je parle de François Legault, premier ministre du Québec.


Un monsieur pragmatique voit les choses au ras les pâquerettes. C’est la définition du pragmatisme. Je suis un homme de terrain. Mes spécialités: le gazon, les mauvaises herbes et les pâquerettes.


Il s’agit de la négociation entourant l’accès d’Hydro-Québec aux ressources naturelles, sur le territoire Innu de Pessamit.


Le territoire autochtone n’est plus un bar ouvert.


Une épreuve de patience pour un monsieur pragmatique pressé.


Le nuage, c’est bon pour les éoliennes.


En cueillant l’énergie dans les nuages pour la mener à la terre, l'éolienne lie le rêveur et le pragmatique.


Recevoir en cadeau un tomahawk d’une jeune Innue de la communauté de Pessamit est un symbole.


Un outil de mort pour la paix.


Difficile d’être plus terre-à-terre.


Un signe de confiance de la part d’une communauté autochtone est un geste de bienvenue.


C’est une rencontre de nation à nation.


Le premier ministre du Québec et la cheffe du conseil de bande de Pessamit.

Le président d’Hydro-Québec et la communauté Innue.


Le pragmatique et le guerrier.


Dans une chronique à RDI, le chroniqueur Michel David, du journal Le Devoir, dit que les autochtones ont le gros bout du bâton.


Le bâton s’appelle tomahawk. Un bâton dans ma main, une pierre dans ta tête.


Les peuples autochtones ont toujours été cohérents dans leurs revendications. Ils n’ont jamais dévié d’un iota.


Nous n’avons jamais cédé notre territoire. Vous n’avez pas tenu vos promesses. This is Indian land.


Voilà une occasion en or pour un monsieur pragmatique de fermer ses oreilles et d’ouvrir son corps.


Depuis six ans, ma fille Camille travaille avec des femmes de communautés autochtones.


Elle a reçu plusieurs marques de confiance de femmes Inuites et Innues.


Expliquer le pourquoi ne s’explique pas.


C’est une attitude.


Camille l’a.


Le symbolique est une lecture sans mots.


Il pénètre tout le corps, sauf les oreilles.


La vraie réconciliation est peut-être en marche.


La suite dépend de notre lecture.






lundi 12 février 2024

Lettre à Bernard Drainville

  

Bonjour monsieur Drainville,

 

J’ai envoyé une offre de services comme enseignant non-légalement qualifié, pour donner des cours de français, au Centre de services scolaires de Montréal (CSSDM).

 

J’enseigne la rédaction professionnelle à l’Université de Montréal, depuis 2011.

 

Mes évaluations d’enseignement pourraient faire rougir un jus de tomates.

 

J’ai écrit deux livres sur la rédaction professionnelle.

 

Je suis titulaire d’une maitrise en communications de l’UQAM.

 

J’ai passé ma vie professionnelle en tant que concepteur-rédacteur publicitaire dans les principales agences de publicité.

 

Je suis tombé dans l’accord du participe passé quand j’étais petit.

 

J’aime transmettre ce que j’ai appris à la jeune génération.

 

Mon offre a été refusée.

 

Je suis moins bon que le moins bon des enseignants du CSSDM.

 

Je comprends pourquoi le CSSDM ne trouve pas d’enseignants.

 

Je comprends surtout pourquoi les enseignants ne veulent pas y retourner.