jeudi 14 janvier 2021

Kent Nagano

 

Kent Nagano est le rassembleur du siècle au Québec.


Il est arrivé à Montréal en 2004, avec l’idée de rapprocher les cultures et la musique classique. Aucun politicien du Québec n’a consacré seize ans au rapprochement des cultures au Québec.


D’origine japonaise et né aux États-Unis, Kent Nagano a beaucoup travaillé en Europe.


Ça fait déjà au moins trois cultures. Quatre avec la nôtre, trois de plus que moi.


Le documentaire Les seize saisons de Nagano, de Michel Beaudry, en parle.


Kent Nagano rencontre l’OSM, Montréal, une ferme, un dépanneur, le CH, la cabane à sucre, Fred Pellerin, Yves Lambert, les Concerts à l’aveugle, le Nord-du-Québec, Hip-hop symphonique, les Concerts aveugles, Moment Factory, Norman McLaren, la Maison symphonique, Lac Mégantic, La virée classique OSM, La musique aux enfants.


Kent Nagano rencontre nous.


Je ne vois pas Kent Nagano plié en deux à se taper les mains sur les cuisses.


Je le vois humaniste.


Le Québec, c’est l’hiver avec vous dedans, dit-il.


L’OSM? Brio, chaud, aérien, élégant. Pas très américain, pas strictement européen non plus. Si je dois me contenter d’un mot, disons québécois. Et comment décrire celui qui le dirige? Chanceux.


La rencontre des rencontres se passe dans le documentaire Chaakapesh, de Roger Frappier et Justin Kingsley.


L’OSM en tournée dans le grand nord. Au programme, un opéra de chambre tragicomique en Cri, Innu, Inuktitut, anglais et français.


J’ai rencontré un chef Inuit, dit le maestro. J’ai eu l’impression de me voir dans un miroir.


Tout ce chemin pour se retrouver avec lui-même sur une banquise.


La première fois que Kent Nagano a entendu de la musique classique, vers l’âge de 6 ans, c’était la Symphonie numéro 9 de Beethoven. Il en parle encore.


La première fois que le chanteur Innu Florent Vollant a entendu de la musique, c’était un tambour. Il avait 5 ans. Il passe sa vie depuis à recréer ce moment.


Elle est là, la rencontre.


Elle pose toujours la même question.


Qui es-tu?