samedi 18 mars 2023

Pierre Perrault

 

Place à l’imaginaire.


Comme dans Pierre Perrault, un poète sans bon sens. Une série présentée par Joël le Bigot, sur OHdio. En ouverture, le piano de Claude Léveillée.


Le cinéaste documentaire Pierre Perrault a participé à 700 émissions de radio.


La radio est le degré zéro du documentaire.


La tradition orale avec un piton.


À la radio, l’écran est plus large, disait le réalisateur américain Orson Welles.


J’écoute le son. J’imaginaire le reste, dirait Sol.


Faites de la radio, faites de la radio, dit Pierre Perrault. Apprenez ce qu’est la parole.


Une parole pas de dentier change le son d’un homme.


Le dentier est la guimbarde du parleur.


J’ai vu plusieurs fois son documentaire Pour la suite du monde, sur le monde de l’Ile-aux-Coudres.


Je n’écouterais que le son, il serait aussi bon.


Rentré chez lui, Perrault transcrit intégralement les entrevues. Cela donne accès à la structure de la pensée, dit-il, en 1956.


C’est comme l’eau d’un lac. Approchez-vous. Vous découvrez le fond de sable, de roches, un poisson, des matières en suspension, un bout d’herbe, une mouche qui flotte.


Vue de près, l’eau structure votre pensée.


Pour savoir comment qui vous parle pense, écrivez-le.


Pierre Perrault, cinéaste de films documentaires, homme de radio, est épris de mots.


Le réalisateur Podz est en réalité un écrivain. Dans Minuit le soir, il a coupé les mots superflus pour donner la parole à l’homme en amitié.


Le designer Michel Dallaire a conçu le Bixi comme un boomerang. Celui qui revient toujours à sa base.


Le Bixi est un texte.


Le cinéaste Jean-Claude Labrecque se présente comme un archiviste.


Un texte en dit toujours plus long à qui est curieux.


Il suffit de creuser jusqu’à l’auteur.


Je suis de lacs et de rivières, chante Claude Gauthier.


Et les crapauds chantent la liberté, chante Félix.


Merveilleux métier.




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