samedi 8 avril 2023

À la claire chandelle

 

Hier, je suis allé à la Grande bibliothèque.


J’ai eu l’idée originale d’aller recharger mon téléphone.


Le rayonnement intellectuel d’un téléphone intelligent varie selon la charge de sa pile.


Durant une panne d’électricité, tous les Bonhommes Sept Heures disparaissent.


Algorithmes, méta données, intelligence artificielle. Tout fout le camp.


L’important, c’est le courant.


Mon ami rédacteur Luc Mérineau signe ses messages avec la mention Intelligence naturelle.


Celle qui revient au galop lorsque le courant ne passe plus.


Nous avons été cinquante mille à avoir la même idée originale.


Il y avait du monde partout. Au rez-de-chaussée, au premier, au deuxième. Toutes les chaises, tous les bancs, les fauteuils, étaient occupés. Même le plancher.


Toutes les prises de courant assignées à ces sièges, aussi.


Des cheveux longs, courts, bouclés, noirs, blancs.


Les sièges disponibles n’offraient pas de prise de courant.


Dans une ambiance feutrée, un écran diffuse un halo, à la manière d’une chandelle.


Le dictionnaire donne en exemple le halo d’un réverbère.


Le contact se fait à la frontière du halo et du regard.


Je ne sais pas ce qui génère le brillant dans les yeux.


Le reflet de la lumière extérieure ou l’appétit intérieur.


C’est le retour à la chandelle. Il y en avait plein, partout.


La lumière est l’interface de la curiosité.


L’intelligence naturelle.






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