lundi 22 novembre 2021

Martin-Éric Ouellette

 

Martin-Éric Ouellette. Méo. Martin.


Le plus génial de mes frères.


Martin me fait penser à mon frère Paul.


Le surdoué de la famille. Celui qui est né en dehors de la boite.


Au chalet, Paul voulait creuser un tunnel, menant du chalet à la grange. 1000 pieds dans le sable fin.


Il voulait bâtir des cages à fous pour enfermer ses trois frères.


Il terminait nos phrases avant nous.


Être brillant, ça fatigue les autres. Dans les corridors de Cossette. Sur un plateau de tournage. Dans le magazine Info Presse.


Martin avait émis l’idée de causer librement de nos projets publicitaires entre créatifs. Ou d’annoncer publiquement nos salaires.


Je lui avais écrit quelques observations.


« Enwoueille, plante-le! », disaient certains.


Ceux-là ne connaissaient rien à l’affection.


Il faut écouter les gens. Le bout qui dépasse, surtout.


Lorsqu’il a parlé du magasin général, dans une conférence, Martin a débuté par la fin.


Il est né en dehors de la même boite que Paul.


Mon fils Louis Karim a travaillé avec Victor, au bar Suwu, sur St-Lau. Un original, dit Louis Karim. Bin quin, le fils de Martin et de Nathalie.


J’ai lu en fin de semaine que Martin s’en va. Il ne lui reste que deux ou trois mois à vivre.


Un gros bout de toi va partir. Les bouts qui dépassent vont rester.


Ceux-là partiront lentement, au fur et à mesure que les gens autour de toi s’en iront.


Il restera une boite.


Avec des trous dedans.


Ça, c’est la caisse, dit l’aviateur au Petit Prince.


Le mouton que tu veux est dedans.



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