mardi 1 juin 2021

Le genou et le cou

 

La caricature montre le genou d’un soldat israélien, posé sur le cou d’un homme Palestinien.


Cette caricature de Godin a été publiée le 25 mai, dans Le Devoir.


Il y a eu plusieurs commentaires de la part de membres de la communauté juive de Montréal.


Le sujet de cette caricature est la haine. Un sentiment aveugle, à l’origine de la scène.


C’est le genou d’un policier Blanc sur le cou d’un homme Noir aux États-Unis. L’homme Noir, George Floyd, en est mort.


C’est le genou d’un char d’assaut sur le cou d’un lance-pierre.


Le genou du génocide sur le cou de la nation.


Le genou de l’apartheid sur le cou de la justice.


Le genou du Canada sur le cou des enfants autochtones.


Le genou de la haine.


Je ne suis jamais allé en Israël ou en Palestine. Je ne connais aucun ressortissant de ces deux États.


Je lis les journaux. J’écoute la télé. J’ai lu des commentaires un peu partout.


Ma perception n’a pas changé. Le genou du gros méchant Israël est posé sur le cou du petit méchant Palestine.


Une dame écrit que cette analogie est « totalement erronée et ne sert qu’à faire la promotion d’un discours haineux ».


Elle a raison. Cette caricature illustre un discours haineux.


Celui pratiqué par des états. Celui véhiculé par les médias qui fabriquent les perceptions.


Ce dessin caricature la bêtise.


Œil pour œil, dent pour dent, encore et toujours.


Les différends entre états ne diffèrent pas tellement de ceux entre frères et sœurs.


Le plus intelligent arrêtera le premier, disait ma mère. Eh bien non.


Ce dessin caricature la bêtise de l’humanité. Elle croit toujours tout régler avec un genou.


Cette situation perdurera jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cou.


Ce jour-là, nous n’aurons plus besoin de genou.





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