mercredi 22 avril 2020

Les pandémies que j'avais



Les pandémies et les confinements sont appelés à habiter notre quotidien.

On parle de pandémie en cas de propagation mondiale d’une nouvelle maladie, écrit l’Organisation mondiale de la santé.

La nouvelle toile de fond de notre vie n’est pas faite d’avions, de capitalisme et de consommation.

Même les algorithmes sont mêlés, plus personne ne bouge.

La nouvelle toile de fond est la survie. Il est minuit moins une, Sapiens, dit la nature.

Un virage de cent-quatre-vingts degrés en un mois. Jamais l’humanité n’aura été aussi rapide.

La fonte des glaciers est une pandémie de consommation.
Covid est une pandémie d’avion.

Et dire qu’on accuse la chauve-souris et le pangolin. Sacré Sapiens. Il n’y a que lui pour répandre aussi rapidement une mauvaise nouvelle.

La première libère du méthane dans l’atmosphère. La seconde, un virus.

Pour la plupart d’entre nous, l’eau qui monte à Venise, Percé et Vancouver, c’est loin.

Covid peut être dans notre dedans. C’est moins loin.

Le méthane et le virus portent le même message: l’eau monte, Sapiens.

Les priorités s’alignent.
La nature sur l’homme (la femme est plus intelligente que ça).
La science sur la religion.
Les lettres sur les chiffres.

La connaissance sur l’ignorance?
Un ami m’appelle. Covid est un complot pour contrôler le travail au noir. Nous n’avons pas parlé de soucoupes volantes.

Au début des années 80, je vois le président américain Ronald Reagan à la télé. Il me passe l’idée que jamais l’Homme ne sera assez intelligent pour régler ses problèmes par lui-même.

Couper le moteur de l’auto ne fait pas revenir les glaciers.

Rester chez soi n’élimine pas le virus. Il reviendra.

1961. Le Bonhomme Sept Heures, une pandémie d’enfant. Il surgirait du coin de la rue ou d’un arbre. Il se trouvait dans ma tête. Ce qui est dans ta tête à six ans est forcément partout.

John, Paul, George et Ringo au Ed Sullivan Show, le Dimanche 9 février 1964. Ils étaient dans la télé au sous-sol, les cheveux dedans le vent.

Josée Cadieux avait huit ans et moi, dix.

Les pandémies que j’avais.

Personne n’a cherché un vaccin.




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