The 1619 Project est un livre
d’histoire.
Une idée de Nikole
Hannah-Jones, journaliste au New York
Times.
L’histoire des États-Unis
débute le 20 août 1619 et non le 4 juillet 1776.
Ce jour-là, de
vingt à trente esclaves Africains arrivent au large de Point Comfort, en
Virginie.
Douze millions
d’autres suivront.
Si vous voulez
apprendre l’histoire de votre pays, fuyez l’école. Les cours d’histoire de
l’école servent la politique, pas les étudiants. Cela s’appelle l’idéologie.
The 1619 Project décortique
l’histoire par le bout de ce qui s’est passé.
It is finally time to tell our story
truthfully, dit l’intro. Comment les Britanniques ont broyé des millions
d’hommes, de femmes et d’enfants d’Afrique pour la fortune des Blancs.
La chair noire,
chair à coton.
L’objectif est le
profit.
La terreur est
la stratégie.
La haine, le
carburant.
Je vais te
battre, te fouetter, te violer, te tuer, extraire de ta vie le maximum d’argent.
L’esclavage est
la première industrie américaine. Ses techniques de gestion ont ouvert des
voies.
Les esclaves
comme garantie hypothécaire.
La comptabilité
systématique du rendement, ancêtre des métadonnées.
La brutalité de
l’esclavage, modèle de Wall Street.
Quatre-vingt-dix-huit
pages. Elles font autant mal que de bien.
Appliquez cette
mentalité durant quatre cents ans et vous verrez, en 1961, 62, 63, 64,
65, 2019, des policiers armés assassiner des Noirs.
The 1619 Project est critiqué, entre
autres, par des suprémacistes blancs.
Un suprémaciste
est quelqu’un dont les mots sont aussi étroits que l’esprit. Comme épais physiquement et intellectuellement,
de l’inénarrable René Goscinny, dans un Lucky Luke.
Des mots aux
cheveux orange.
Sans les Noirs,
les États-Unis seraient plates.
Sans le Blues
et le Jazz, il y aurait plus de dope.
Sans les
Premières Nations, il n’y aurait pas toute cette musique.
Les Premières
Nations ont donné le « La », le rythme.
Les Noirs ont ajouté
le blues et le jazz.
La est la note
immatérielle de la cohésion sociale.
L’attachement à
notre culture.
L’héritage. L’amitié.
Le bonheur de
dire.
Or, pas un mot sur
les Premières Nations dans The 1619 Project.
Noir ou Blanc, même
nombril.
Dans le
documentaire L’empreinte, l’anthropologue Serge Bouchard suggère de
réécrire notre histoire. Quinze livres et quinze films.
La date
fondatrice du Canada est le 29 mai 1603, à Tadoussac.
Les deux
peuples fondateurs du Canada sont les Innus et les Français.
Les chefs s’appellent
Anadabijou et Samuel de Champlain.
Ne comptez pas
sur l’école.
Lisez des
livres, écoutez les films et les gens.
Lisez le New York Times Magazine.
C’est curieux comme
ça.
"L’objectif est le profit.
RépondreSupprimerLa terreur est la stratégie.
La haine, le carburant.
Je vais te battre, te fouetter, te violer, te tuer, extraire de ta vie le maximum d’argent.
L’esclavage est la première industrie américaine. Ses techniques de gestion ont ouvert des voies."
- Merci Luc.